Ce groupe de musiciens égyptiens Cairote s'appelle Mazaher, il se produit dans une petite salle du Caire du nom de Makan depuis quelques années sous l'oeil averti et attentif du directeur de l'établissement Ahmed Al Maghraby.

Le spectacle qu'ils interprètent se nomme le Zar. Il s'agit d'un rituel d'origine arabo/égyptien destiné à guérir les maux causés par les djinns (mauvais esprits), qui aurait peut-être ses racines dans l'Egypte antique des Pharaons et que l'on retrouve également au Soudan, en Ethiopie, Somalie, Iran, Irak et Golfe arabique. Polythéiste, puisqu'il est basé sur des croyances mythiques et qu'il y est fait référence à Mahomet, à Jésus,...

Lorsqu'une personne dans une famille ou un village était malade, on faisait venir la troupe qui interprétait le rituel du Zar afin de chasser les mauvais esprits du corps malade.

La troupe est constituée d'environ 25 personnes, mais sur scène, ils ne se produisent pas tous ensembles. La Sheikha mène la cérémonie, accompagnée d'un joueur de tamboura ; sorte de lyre à cinq cordes, de mangour ; ceinture ornée de sabot de chèvres enroulées autour de la taille d'un homme et de Mazaher ; sorte de tambourin (dont le nom a inspiré celui du groupe). La musique envoûtante, les mouvements répétitifs et de plus en plus rapide amènent petit à petit le "patient" en état de transe.

A l'origine ce rituel était "complété" par un sacrifice animal.

Ces rituels se transmettaient de mère en fille et de père en fils, il n'y a donc aucune trace écrite de cette tradition.

De plus, comme dans tous les pays du monde, la tradition ancestrale se perd. A l'ère d'internet, on pense à télécharger le dernier tube du groupe à la mode, mais pas à écrire l'histoire et les traditions de sa famille. Dommage !! Et les religions dominantes ne voient pas d’un bon œil ces rituels qui leur semblent « douteux »

C'est pour cette raison que l'ECCA (l’Egytian Center for Culture and Art) a décidé d'enregistrer cette musique et d'écrire son histoire, afin que la tradition ancestrale ne disparaisse définitivement faute de transmission familiale.

Le groupe a fait il y a quelques années une tournée en France (Printemps de Bourges, Institut du Monde Arabe,...)

Le Makan se situe place Saad Zaghloul, à côté de la station de metro "Saad Zaghloul" vers Garden City, au Caire.

Grande première en Egypte le mois dernier !  Une femme, Amal Soliman, mère de famille de 32 ans,  a été nommé maazoun. Cette fonction était jusqu'à ce jour occupée uniquement par des hommes.
Le maazoun est un type de notaire qui a pour fonction d'enregistrer et de signer les contrats de mariage de ceux qui le souhaite ainsi que les divorces.
Licenciée en droit, elle décide de tenter sa chance pour cette fonction après avoir essuyé plusieurs refus dans d'autres postes.
Beaucoup de grincements de dents et de réflexions désobligeantes durant son ascension, mais la convention égyptienne prône l'égalité entre les hommes et les femmes et "Il n'existe pas de textes religieux interdisant à une musulmane d'être maazoun", a admis Cheikh Fawzi al-Zafzaf, vice-président de l'université d'Al-Azhar. Tout en ajoutant : "Mais quand la femme est en période de menstruation, elle n'a pas le droit d'entrer dans les mosquées, ni de lire le Coran. C'est pourquoi nous déconseillons d'avoir une femme maazoun".
Autre raison invoquée par ses détracteurs ; une femme ne doit pas toucher la main d'un homme, ou encore, une femme au milieu d'un groupe d'hommes, quelle horreur !!!!
Heureusement elle n'a pas que des détracteurs et c'est forte du soutien du ministre de la Justice, Mamduh Meri qu'elle a pris ses fonctions en février 2008.
Quelle grande avancée pour l'Egypte, pourvu que ça dure !!

Le 2 février 2008, @nne-Marie nous informait que 2 câbles sous-marins avaient été sectionné le 30 janvier et que les liaisons internets et téléphoniques de l'Egypte, de l'Inde, des Emirats arabes Unis et Arabie Saoudite en étaient très fortement perturbées.

Nous sommes le 4 février, donc 5 jours après l'incident, et les médias français n'ont toujours pas communiqué sur le sujet ! ... D'autant qu'il s'emblerait qu'un troisième vendredi puis un quatrième ce week-end cette fois dans le Golfe Persique, au large de Oman ait été également endommagé. Certains parlent même d'un cinquième ...

On ne nous dit pas tout !!! 
L'incident en soi n'est pas dramatique, l'Inde a semble-t'il en partie réglé son problème, les Emirats et l'Egypte en ont pour quelques jours de galère. C'est plutôt sur le fond (sous-marin ;-) ) qu'il y a un souci ; Toute une région du monde vient d'être quasiment coupée du reste de la planète pendant quelques heures, parce que 4 (ou 5)câbles sous-marins (c'est gros un câble sous marin !) Situés dans des mers différentes ont été endommagé presque en même temps, par, on ne sait quoi (le grand requin blanc peut-être !?)

L’une de ces liaison sous-marines a pour nom "SEA ME WE 4" elle a été déployé en 2005 par Fujitsu/Alcatel, après 18 mois d'installation, sur environ 20000 Km, reliant 14 pays (depuis Singapour jusqu'à la France en passant par la Malaisie, la Thaïlande, le Bangladesh, le Sri Lanka, l'Inde, le Pakistan, les Emirats Arabes, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie et l'Italie) Ce système est conçu pour durer 25 ans ! J'ai donc du mal à imaginer, que ce type de matériel lâche dans tous les coins au bout de 3ans.
A suivre !...