Nous arrivons Robert, Elise, Marine et moi à Orly à 17h30 (je n’ai pas retardé le départ pour une fois !) Décollage de Orly prévu à 20h00, arrivée Louxor vers 0h45 aléas + transport jusqu'à l'hôtel, on imaginait se coucher vers 2h du matin. Et ben non...
Les aléas ont commencé à Paris.
Personnellement je n'aime pas les salles d'embarquement, (impression d'enfermement !...) donc je retarde le plus que je peux le moment d'y aller (au désespoir de ceux qui m'accompagnent !). Donc comme d'habitude, je flâne dans les magasins duty free, j‘achète des gâteaux, on ne sait jamais, on pourrait mourir de faim pendant ces 4 h de vol..., des cigarettes pour notre cancer, pas de raison d'arrêter, surtout à ce prix là ! petite visite chez le parfumeur (ben oui, j’ai oublié toutes mes crèmes, de jour, de nuit, de soleil,….) et ayant écumé tous les magasins, je préconise au reste de la famille d'aller boire un café. Là, nous sommes à 2 pas de la zone d'embarquement, le stress me gagne... Cette fois, plus le choix, il faut y aller ! une charmante voix vient d'appeler les voyageurs des vols pour Louxor.
Passage du portique de détection. Forcément il sonne ! pourtant cette fois-ci j'ai pensé à tout, pas de canif accroché aux clés, pas de ciseaux au fond du sac,... non c'est juste mon téléphone dans une des poches de mon pantalon... un petit passage au détecteur manuel, c'est bon ! je ne finirai pas mes jours au fond d'une prison pour terroristes.
Ca y est, nous y sommes (en salle d'embarquement), nous nous installons pour une petite heure d'attente, heureusement, on a encore des "clopoparcs" dans les aéroports français, donc destination "zone fumeur" avec Elise.
C'est très drôle finalement une salle d'embarquement. C'est l'endroit idéal pour observer le comportement humain. Surtout sur une population de touristes non ou peu aguerris, et surtout, lorsqu’un « grain de sable » vient perturber le déroulement du programme.
Et le « grain de sable » ce jour là était assez cocasse.. Il doit être 19h30 quand un membre du personnel de l’aéroport annonce aux passagers du vol SS0844 que notre départ était retardé, pour absence de co-pilote ! qu’ils devaient être trois, que l’un d’eux était absent et que le SEUL remplaçant se trouvait en Bretagne… et rentrait sur Paris… en VOITURE !…Son arrivé sur Orly était prévu vers 21h30. Ca parait tellement gros comme « excuse » qu‘on se dit qu’il y a forcément une autre raison, et que l’on n’est pas prêt de partir !!
A ce moment, il est intéressant d’observer ses congénères !!
Les râleurs ; ils se précipitent vers n’importe quel employé de l’aéroport, (tant pis si c’est un balayeur) pour lui cracher leur colère et leur indignation (on paye nous monsieur !!!), ben oui, il sait, lui par contre… il est très mal payé ! (pourvu qu’ils ne soient pas dans notre groupe ! sinon on aura droit au sketch de M.Robin « l’addition » à chaque resto, Pfff !)
Il y a les stressés fumeurs : ils se précipitent dans la zone sus cité et fument cigarette sur cigarette en regardant avec un œil inquiet les avions qui décollent et le notre… qui ne décolle pas !
Les non-fumeur ; qui commencent à feuilleter nerveusement, rapidement et sans les lire, les pages de leur magazine préféré (Air France magazine) et qui se lèvent toutes les 5mn pour aller… je n’sais où ?
Les zens : fumeurs ou non : qui ne se départissent pas de leur calme ni de leur roman ou ipod, confortablement installés dans un coin tranquille de la salle.
Les parents (catégorie à part, puisque quel que soit leur caractère, ils doivent gérer celui de leur progéniture également) je vais les classer en 2 catégories ;
les pas calmes : les aventures de oui-oui, bonbons, gâteaux, soda, cris, paires de claques, (pourvu qu’ils ne soient pas dans notre groupe…)
et les calmes : les aventures de oui-oui, bonbons, gâteaux, soda, rires, gros câlins, dodo.
Il y a les sans gène qui se la joue super habitués des lieux, je parle fort, je me sers des caddies pour pousser ma grande sœur dans le hall, au détriment de la tranquillité de tous les autres voyageurs (pourvu qu’ils ne soient pas dans notre groupe, sinon il faudra penser à les noyer dans le Nil ou mieux à faire un remake de « mort sur le nil » sur le site de Karnak !)
Nous optons pour la version plutôt zen, malgré notre inquiétude sur l’heure de départ. Nous allons chercher la boisson gracieusement offerte par ADP (une bière pour Robert, Elise et moi (le début d’une longue série !) et un coca pour Marine) puis nous allons entretenir notre cancer avec Elise, tout en faisant des commentaires sur nos voisins. En face de nous un homme en train de commenter au téléphone le « grain de sable » (nous le reverrons plus tard !).
Contre toute attente notre troisième co-pilote arrive à l’heure annoncée, et nous embarquons vers 21h30, super rassurés d’avoir dans la cabine de pilotage quelqu’un qui vient de conduire (s’il arrivait bien de Bretagne) 4 ou 5h d’affilé.
Ouf ! nous décollons. Dîner correct (certain râle : pas bon, pas assez,…sûrement les mêmes qu’avec le balayeur !) 4h de vol !… on n’est pas là pour dîner, mais pour se rendre de Paris à Louxor. Sauf erreur de ma part quand je fais un Paris/Marseille en TGV, si je veux dîner, je paye !(ils avaient qu’à prendre des gâteaux en duty !…)
Maintenant, il faut essayer de dormir. J’essaye !! mais avec la tête de Marine sur les genoux, le siège du voisin de devant reculé au maximum et mes scrupules à en faire de même avec mon voisin de derrière… heureusement, j’ai amené de la bonne musique, et je suis couche-tard, donc pas de perturbation de mon rythme de sommeil. Enfin, les lumières se rallument.
Et voilà, nous arrivons à Louxor …
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